Angeac c'est un peu Verdun...

De la gadoue plein les semelles. Aujourd'hui les bottes sont lourdes.

Et nous voilà pataugeant dans le charnier mésozoïque d'Angeac.

Ça creuse toujours dans les tranchées.

Gris, ocre, beige... les couleurs se mélangent. le sédiment devient uniforme.

Piétiner les talus collants, les digues boueuses.

On se prend à rêver d'un nouvel os gigantesque...

en s'écorchant les pieds sur de de possibles fragments.

Là...

 se pourrait-il que ?



Ben non.
Ça ne marche pas à tous les coups !

Plus de batteries  dans les Talkies...
On gueule d'une tranchée à l'autre.

A l'ancienne.

Aucune zone n'est épargnée.

Fossiles perdus dans les argiles molles.

Coprolithes dans surfaces cacatées.

Et dire qu'il y a deux jours c'était la canicule !

Quelques belles plaques de tortues.
On va pouvoir compléter les carapaces de nos chélidés.

C'est un peu le souk.
Mais tout est toujours sous contrôle.

Le public en prend plein les mirettes... 

Je me demande même si ça ne les amuse pas de nous voir patauger.

Notre paléobotanniste préféré, Bernard Gomez, bosse tout pareil quelque soit la météo.



Une adaptation aux intempéries qui force le respect.



Lavage des sédiments et boue de lignite.



Bernard nous dit et nous redit qu'on est ici sur un site à plantes !
Plus un site à plantes encore qu'un site à vertébrés !



On prêche tous pour notre chapelle.
Mais il n'a as tort. Il cherche les petites feuilles fossiles de nos Cheirolepidiaceae, et tombe quelquefois sur de petites fougères.
Plus tard, il regardera au microscope les cellules finement préservées de cette flore angeacaise.



Retour sur terrain caca...



Et hop du Mimo.



Superbe et impressionnante phalange du panard de notre mascotte.



Et sa possible mimine.



Mais Angeac, c'est aussi ça...



Nos fouilleurs ont tous les talents !

Vidéo musicale...