samedi 30 juillet 2022

Angeac 2022 - Jour 16 Pépé le sauropode met le pied dans le plat

 Voilà...
maintenant que l'ichnofossile est dégagé, qu'est-ce qu'on en fait ?




Déjà, il faut le prendre en photo sous toutes les coutures.
C'est le minimum syndical.

C'est Loïc Bocat, notre photographe encore sur place qui s'y colle.




PHOTO de Loïc Bocat:


Puis on me commande quelques croquis pour comprendre ce que nous avons sous les yeux.












VIDEO :
Explications des paléontologues devant l'empreinte de sauropode ( 2 mn 31)




Vient le temps du moulage pour garder une trace 3D de... la trace.
L'original disparaitra sur place par l'érosion car il est extrêmement fragile. On en a déjà fait l'expérience dans une campagne précédente. Le remplissage d'empreinte induré (patte avant) faisait près d'une tonne et demie. On n'a hélas pas les moyens de renouveler l'expérience à l'infini.

Et un tirage muséographique suffira cette fois ci, il servira bien entendu à son étude scientifique.

Un copié-collé très long et minutieux à réaliser !

Bill est un des plus grands spécialiste des moulages de terrain (coupes sédimentaires, traces, répliques taphonomiques des fossiles ou artefacts en place). Il en a réalisé tant pour différents musées... dont celui des Eyzies par exemple.

Je ne sais pas si tout le monde se rend bien compte du travail colossal et indispensable qu'accomplissent ici nos scientifiques, techniciens, carriers et bénévoles de tout poil.

Tous ces gens d'expérience nécessaires pour étudier et sauvegarder ce site... qui sacrifient pas mal d'énergie et de temps pour récolter quelques aides dans l'espoir qu'un jour peut-être le public pourra voir de façon pérenne leur patrimoine. 

Bah... au moins, du côté scientifique, tout se déroule comme prévu et mieux encore: le site d'Angeac-Charente est internationalement reconnu comme site majeur.

Tout ne se résume pas à 3 semaines de fouilles par an.


VIDEO ( 39 sec) :







Rafael Royo Torres suspecte des traces de stégosaure au dessus de la trace du pied de sauropode... un récit imprimé dans le sédiment. Extraordinaire une fois de plus.

Mon dessin (validé par le paléontologue) illustrant ici à gauche l'empreinte du pied du Grand Sauropode et à droite en vert les deltapodus (main et pied) déposés par un possible dacentrurus de passage:




Peut-être ces dessins figureront-ils dans une prochaine publication me proposent Lee et Rafael. 
À suivre...


Plus loin, sous d'autres bâches, Renaud Bourgeais découvre de nouveauxvestiges de notre sauropode.
ici un "petit" morceau vertébral.





Et là une phalange terminale d'un doigt de Pépé.




Et hop... ça se place ici et ça correspond côté taille !
(Merci Bill pour ce moulage explicatif... :D)




C'est aussi vraiment l'année du sauropode... Tortues et sauropode.
De plus en plus de stégo itou.

Où sont passés tous les mimos ?




Ne vous en faites pas il en sort toujours... mais en moins grande quantité.
Il nous manque si peu de son squelette à not' Mimo qu'il est à présent difficile de tomber sur l'aiguille manquante dans la botte de foin angeacaise.


En fin d'aprés midi, le badigeon de latex est fin est prêt.
Il reste encore à réaliser la coque de plâtre.




Dans la "tente de vie" ça étudie.
Fouille et étude: tout un programme.





À suivre !




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