En CG 14 la fouille se déplace d'un cran.
On remonte la structure pour travailler une nouvelle zone en continuité du "nid à tortues et dans l'axe où nous avions trouvé des éléments du crâne de sauropode, celui du goniopholis et of course... des différentes tortues !
On attend que Lee ait fini de travailler sur sa paléosurface pour descendre dans les couches sous jacentes.
Mais peut-être que cela se fera l'an prochain ici. Lee s'occupe de comprendre la taphonomie du site. La dinoturbation, les piétinements et autres figures de charge. Les dépots de sédiments et la dynamique du terrain mésozoïque. Photos-croquis et prélèvements. Il faut tout noter.
Pendant que le docteur Lee mène l'enquête et récolte tous les indices dans les couches supérieures, Renaud Vacant s'occupe de retrouver le fond de la piscine !
Aujourd'hui il y passe tout son temps.
Ça ressemble à une voie romaine.
On sait qu'ici est la limite fossilifère en profondeur.
Dessous il n'y a aucun fossile.
Et c'est donc dans le feuilletage, entre Lee et Renaud, que nous retrouvons nos fossiles.
Souvent brisés de frais par le piétinement des gros dinosaures.
Tout est mélangé dans ce gâteau et il faut souvent quelques jours aux fouilleurs novices pour différencier au premier coup d'oeil l'os d'il y a 140 millions d'années du bois d'il y a 140 millions d'années.
Car oui... ne l'oublions pas... nous sommes ici sur un site à végétaux fossiles plus encore qu'un site à dinosaures ! Ne vous en déplaise.
Entre deux bancs d'argile ou de sable, la truelle croustille.
Les meilleurs spots à végétaux sont prélevés pour être lavés, tamisés.
C'est le paléobotaniste Bernard Gomez qui s'en occupe...
depuis 2011.
Des caisses se remplissent de plantes fossiles
Qu'il va falloir osculter, trier au labo...
Ce qui intéresse Bernard se sont surtout les petites feuilles.
Ce qui intéresse Bernard se sont surtout les petites feuilles.
Et il faut avoir l'oeil !
là... la petite tache marron.
Une autre ici... complète.
Je ne comprends pas comment il arrive à manipuler des objets si petits avec le bout de ses doigts. Retournant le microreste plat avec l'ongle pour en apprécier chaque face sans que ça parte au vent.
Les plus belles et informatives découvertes seront à l'étude et passeront au tomographe à rayons X
pour comprendre leur structure organique et être comparé à l'actuel.
Sur ce site à plantes... pas de plantes à fleurs bien entendu, ce n'est pas l'époque... mais pas de trace Gingkos, ni de cycadales non plus... plutôt des fougères, de grands conifères et des plantes épiphytes.
Pendant ce temps... plus loin...
Ce matin Bill termine sa cloche...
Le remplissage d'empreinte de stégosauridé (Deltapodus) probable a été enduit d'une couche d'élastomère, puis recouvert d'une coque solide en plâtre.
Il n'y a plus qu'à attendre que ça sèche pour prélever le moule en milieu d'aprés midi.
C'est dur la paléontologie.
A la station Doumé:
Quand on en trouve une... on en trouve une autre... c'est parti.
Une deuxième plaque ostéodermique (plus petite) de notre ankylosauridae.
Trouvée très proche de la première.
Yoann l'a, sa nouvelle bestiole... il ne nous reste plus qu'à lui trouver un p'tit nom...
Voilà pour la matinée...
A suivre...
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