Mercredi
matin, le 9 mai, un pilier de l’aventure des dinosaures charentais s’est
écroulé, nous ensevelissant de chagrin et d’accablement. Jean-Marie Audoin nous
a quitté.
Son
nom est irrémédiablement associé à Angeac et ses dinosaures. Pour ceux qui ne
l’ont pas connu, il évoque simplement le directeur des carrières du même nom et
qui est à l’origine des découvertes et des recherches qu'il encourageait et
aidait matériellement . Tout cela est vrai, mais l’homme était bien plus que cela.
Jean-Marie
a bâti l'âme de ce projet pour en faire autre chose qu'une simple opération
patrimoniale mue par une gestion administrative. Comme il aimait à le rappeler
devant la presse, le projet des dinosaures était avant tout pour lui une belle
histoire humaine, celle d’une rencontre entre les protagonistes de deux mondes
qui semblaient s’ignorer. Une rencontre d'hommes avec leur personnalité, leurs
enthousiasmes et leurs engagements.
Dès
le début, nous nous sommes compris sans mot dire et Jean Marie nous a entouré
de son indéfectible amitié. C’était un homme entier, d’une franchise qui
pouvait heurter certains mais qui masquait mal les constantes et délicates
attentions qu'il avait pour chacun. On ne l'a jamais vu obséquieux avec les puissants
ni méprisant avec les subalternes.
Ses coups de gueule étaient à
la hauteur de sa bienveillance et s'ils impressionnaient (au début!), ils ne traduisaient que le
reflet d'un caractère bien trempé sans une once de méchanceté. Il était droit,
qualité qu'il exigeait de ceux qui l'entouraient et qu'il a transmise à ses
fils.
Ils nous a adopté et nous
avons très tôt senti que chez lui tout était solide, y compris son amitié, qui,
en 15 ans, n’a jamais été prise en défaut. Quand il donnait sa parole, on
savait que s'était irrévocable et que le terme d'engagement n'était pas un vain
mot pour lui.
La
confrérie du Grand Sauropode dont il était le Grand Maître, traduisait l'essence de sa
personnalité : l’amitié fédératrice
et le partage avec les autres.
L'esprit
d’équipe était pour lui un moteur de la vie. Dans son entreprise, au sein de
clubs sportifs (le rugby!), il le mettait en pratique au quotidien.
Nous sommes orphelins et cet été il sera
difficile, à la vue d’une pelle mécanique dans la carrière, de ne pas deviner sa
silhouette au commande de l'engin. Il nous a encouragé à aller de l'avant et
nous continuerons sans lui mais avec sa présence bienveillante à nos côtés.
66 millions d'années après
leur disparition, on parle encore des dinosaures. Nous faisons le pari qu'il en
sera de même pour Jean-Marie.
Toute l'équipe des gros
dinosaures
Merci pour ce bel hommage à Jean Marie.La complainte du sauropode lui sera toujours dédiée.Je n'ai pu être présente à la cérémonie mais mon coeur bat toujours en pensant à lui, généreux, convivial ...il nous protégeait.
RépondreSupprimercatherine la grande bacchante reste muette.
Merci du p'tit mot. :)
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